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hygiène intime

Hygiène intime : comment prendre soin de sa vulve au naturel ? 8 choses à savoir

Vous êtes nombreuses à me poser la question si les savons que nous fabriquons sont compatibles avec l’hygiène intime. Et la réponse est à chaque fois… NON, ni les nôtres, ni ceux des autres ! Par cet article, je vous explique pourquoi NON, et je vous donne également des conseils pour avoir une « bonne » hygiène intime, respectueuse de votre corps et de votre flore, ou comment prendre soin de sa vulve au naturel  !

Hygiène ou toilette intime : qu’est ce que c’est ?

La toilette intime concerne seulement les parties génitales visibles en externe : la vulve, les poils pubiens et l’anus. A noter tout de suite que l’hygiène intime s’adresse également aux personnes qui ont un pénis (oui, oui, le pénis aussi se lave, tout autant que votre anus situé juste derrière ! – je referme la parenthèse).

Précisons d’ailleurs ici que, contrairement à ce que nous rabâchent les industriels armés de leur merveilleux publicitaires, l’odeur d’un sexe est normale, tout comme plein d’autres zones de notre corps (comme nos aisselles, par exemple). Nos odeurs corporelles peuvent d’ailleurs varier au cours de la vie… Ce n’est que si elles deviennent vraiment différentes voire désagréables qu’elles peuvent être le signe d’une pathologie (et que dans ce cas, il ne faut pas tarder à aller consulter un·e médecin généraliste, un·e sage-femme ou un·e gynécologue).

La bonne nouvelle : le vagin est auto-nettoyant !

Le vagin relie les organes génitaux externes (qui forment la vulve) à l’utérus. Le vagin est un organe merveilleux car il est auto-nettoyant !

Mais alors, les pertes blanches c’est quoi ?

Les pertes blanches (encore appelées leucorrhées), sont produites par le vagin et l’utérus et permettent l’élimination des cellules mortes et des germes éventuels. Plus ou moins visqueuses, plus ou moins abondantes, et plus ou moins blanches, ce sont elles que l’on retrouve au fond de notre culotte, et une fois de plus, elles sont tout à fait normales* !

Donc, maintenant que nous avons vu que nos sexes n’étaient pas sales (et carrément autonomes pour s’auto-nettoyer !), et que la présence d’une odeur y était normale, voyons comment il est conseiller de les nettoyer au quotidien.

*Attention, une augmentation significative de la quantité des pertes blanches, accompagnée d’une forte odeur, de brûlures, de démangeaison ou de douleurs dans la région pelvienne peut être le signe d’une infection. N’attendez pas pour consulter un·e professionnel·le de santé.

Comment faire sa toilette intime ?

Tout d’abord, on utilisera nos mains (et non pas des gants de toilette, qui sont de véritables nids à bactéries, ou alors, en prendre un propre à chaque fois).

Puis, on utilisera l’eau de la douche ou du bain et on prendra soin de nettoyer consciencieusement la vulve (ou le pénis) d’avant en arrière. Pas besoin de trop frotter, et un lavage quotidien est largement suffisant.

On peut noter que l’utilisation de produits cosmétiques spécifiquement destinés à l’hygiène intime est possible à condition qu’ils aient un pH légèrement acide.

On lavera enfin la région anale sans revenir vers l’avant, afin de ne pas déplacer les bactéries du rectum vers le vagin.

On se rincera à l’eau claire.


Hygiène intime : ce qu’il faut absolument éviter

Se laver (beaucoup trop) souvent ! (les infections sont favorisées par une toilette excessive).

Utiliser des produits cosmétiques non adaptés, comme les savons saponifiés à froid (ph = 9, trop élevé et asséchant pour cette zone), les gels douche, les sprays vaginaux, les déodorants intimes, et les lingettes bref, ainsi que tout autre produits contenant des parfums et des colorants. Ces produits sont trop agressifs et peuvent provoquer des irritations. Attention également à ne pas prendre de bains avec des produits moussants trop fréquemment.

Doit-on se laver l’intérieur du vagin ?

La réponse est non ! Le vagin étant auto-nettoyant, les douches vaginales sont donc nocives pour l’équilibre de la flore bactérienne naturellement présente. En effet, l’introduction d’eau à l’intérieur du vagin va modifier le pH (car généralement le pH de l’eau est de 8 alors que celui du vagin se situe entre 3,5 et 4,5) et déséquilibrer la flore.


Hygiène intime et remèdes naturels 

Que faire en cas de sécheresse vaginale ?

En cas de sécheresse, on prendra soin de boire une quantité d’eau suffisante (1,5 litre par jour au minimum de façon régulière pour pallier à la déshydratation et à la sécheresse locale.

On pourra également appliquer, avec des mains propres, une noisette de baume des petits chats au niveau de la vulve.

Comment limiter l’inflammation du vagin ?

Afin de limiter les possibles inflammation du vagin (vaginites), qui peuvent être d’origine infectieuse ou irritative, on pourra :

– éviter de porter des sous-vêtements en fibres synthétiques qui empêchent une bonne circulation de l’air et créent une zone humide et chaude favorable au développement de germes (idem avec les pantalons ou autres vêtements trop ajustés)

– éviter de porter des protège-slips ou des tampons en dehors des périodes de règles qui assèchent la vulve et le vagin et qui peuvent être à l’origine de brûlures et d’irritations… (le port de sous-vêtements en coton est à privilégier).

Comment soigner naturellement une mycose vaginale ?

En cas de mycose vaginale (quand le diagnostic est posé), il est possible d’utiliser de l’huile végétale de nigelle, naturellement antifongique et antimicrobienne pour calmer la démangeaison. Prélever quelques gouttes d’huile végétale sur des mains propres, et l’appliquer au niveau de la vulve (et pas à l’intérieur du vagin). Bien sûr, il faut traiter l’origine de la mycose (après consultation avec un·e spécialiste).

Si vous souhaitez des précisions complémentaires, n’hésitez pas à commenter cet article, je répondrai à vos questions avec grand plaisir (si je me sens compétente bien sûr !).

Prenez soin de vous et de vos proches, à très bientôt ! Lily

Cet article a été rédigé par Aurélie Pensec-Landemaine, fondatrice de La Fabrik’à Bulles. Bien que Docteure en biologie, formée à l’aromathérapie et experte en cosmétique naturelle, il est important de préciser que ces conseils ne se substituent en aucun cas à un avis médical. Demander l’avis d’un médecin ou autre spécialiste pour toute chose qui demanderait une attention médicale ou un diagnostic d’ordre psychologique particulier.

6 comments

  1. Juste merci pour cet article complet, bien expliqué et à la porté de toutes!! Merci pour ces précieux conseils !!

    1. Merci beaucoup pour ce retour, c’est avec plaisir que je partage ce qui me parait être pour le bien de tou·te·s ! Très belle fin de semaine

  2. Merci beaucoup pour cet article. Si je comprends bien, lavage vulve et anus à l’eau claire uniquement !?

    1. Bonjour Soizic, le lavage de la vulve à l’eau claire tout à fait. Pour l’anus, on peut utiliser du savon, mais un lavage à l’eau claire, c’est tout à fait ok aussi ! Bonne journée

  3. Merci pour cet article Aurélie ! Depuis plusieurs années, je n’utilise plus que tes cosmétiques au quotidien pour ma famille, et on en est toujours ravi. Ayant -trop- régulièrement des soucis d’irritations intimes (j’ai consulté, sujet pris en compte 😉 ), je suis ravie de voir que des solutions naturelles et “propres” soient proposées sans même en faire un sujet commercial puisque la conclusion est globalement lavage = eau claire. Je reprends l’expression de Emma ci dessus qui colle à merveille : merci pour ces précieux conseils 😉

    1. Merci beaucoup pour ton commentaire Marine, ça me touche beaucoup !

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